Les Femmes Gouro dans la production de vivriers: Un exemple de dynamisme et de persévérance



La Côte d’Ivoire est l’un des pays dont la croissance économique est la plus importante en Afrique de l’ouest (taux de croissance moyen de 8% ces dernières années). L’insécurité alimentaire, si elle y existe, est atténuée par la forte production de produits vivriers. Parmi ces producteurs de vivriers, les femmes du marché Gouro d’Adjamé Roxy, celles de la coopérative COCOVICO (Coopérative de Commercialisation de produits Vivriers de Cocody), sont à citer à titre d’exemple de dynamisme. Ces femmes, organisées en coopérative, contribuent fortement à la sécurité alimentaire en Côte d’Ivoire. Parmi ces productrices et commerçantes, les femmes Gouro (groupe ethnique du centre-ouest de la Côte d’Ivoire), sont spécialistes en ce qui concerne les produits vivriers.

Les femmes Gouro, réputées pour leur courage, et leur sens des affaires, ne rechignent pas à la tâche en termes d’agriculture et de commerce. Leur présence est estimée à près de 60% des acteurs dans le secteur des produits vivriers.  Ces chiffres nous laissent entr’apercevoir le rôle clé des femmes dans la sécurité alimentaire et l’économie Ivoirienne, particulièrement celui des femmes productrices de vivriers, à majorité constituées de ces braves femmes Gouro.

Lorsqu’on parle de femmes productrices de vivriers, on ne peut s’empêcher de citer Mme Irié Lou Colette ou encore  (feue) Mme Boty Lou Rosalie. Ces femmes sont parties de rien et ont permis aujourd’hui de révolutionner le secteur du vivrier en Côte d’Ivoire.Il a été établi que l’un des meilleurs moyens pour les femmes de sortir de la pauvreté est de s’organiser en coopératives (activités communautaires). Ce moyen est meilleur pour obtenir de gros financements et pour réunir des compétences.

Les coopératives de produits vivriers se distinguent par leur effectif et par leur structure de distribution.  Les femmes productrices et commerçantes de vivriers sont de vrais exemples vivants de courage. Courage qui a permet aujourd’hui à ces femmes de prendre soin d’elles et de leurs familles de manière décente. Leur exemple doit encourager toutes les jeunes filles de Côte d’Ivoire à ne jamais baisser les bras. Nous terminons avec ces mots qu’une doyenne du Marché Gouro d’Adjamé :

« Avec notre réussite, beaucoup d’hommes et même de femmes comprennent désormais que l’entreprenariat n’est pas un domaine exclusivement réservé aux hommes. Nous venons de remporter là une grande victoire, celle du genre ! C’est un rêve qu’on réalise, nous en sommes fières ».


Dr. Yatabary Aïcha / Article modifié par Jean-Luc Konan

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