CIVISME: l'affaire de tous!


Nous vivons dans un  monde qui connaît une forte évolution. Les changements sont visibles partout. Ils sont d’ordre économique, politique et socio-culturel. Nous sommes dans une nouvelle ère, la mondialisation, qui avec le développement des outils de communication (Internet, médias,) crée une interaction énorme entre les cultures. Ces changements affectent profondément  notre société en y créant une profonde crise identitaire qui aboutit à de profonds changements de nos valeurs. En d’autres termes, les réflexes les plus élémentaires dans le sens de bien se conduire sont banalisés et bafoués. D’où l’intérêt de parler aujourd’hui de civisme.                       

"Le civisme, C'est  le sens qu’a un homme de ses responsabilités et de ses devoirs de citoyen ". André Siegfried précise en disant que: "C'est le dévouement à la chose publique, en vertu duquel chacun, tout en revendiquant son quant-à-soi, estime devoir s'insérer dans une communauté et collaborer à la vie sociale".
Il ne s’agit donc pas seulement une affaire de code à connaître et à respecter, mais c’est surtout une affaire d’attachement au BIEN COMMUN que nous pouvons qualifier comme étant tout ce qui peut permettre à chaque citoyen de connaître son épanouissement. Entendons-nous bien, le bien commun ne se réduit pas simplement à la rue, au bus, au terrain de football… mais c’est aussi et surtout l’ensemble des conditions sociales qui permettent à chaque citoyen d'atteindre son épanouissement : sauvegarde de la vie, sécurité intérieure et extérieure, santé, moralité publique, accès au travail, à l'instruction et à l'éducation, libertés essentielles correspondantes (de penser, de parler, de s'assembler, de pratiquer sa religion...).    En définitive nous pouvons dire que le civisme est un état d’esprit qui doit motiver et animer le citoyen à adopter un certain nombre de conduites.
            

Aujourd’hui, le constat est amer. Il y a une dégradation du comportement civique. L’indiscipline semble être un sport national. Il y a une profonde crise du civisme dont les responsabilités sont partagées. Nous vivons dans un progrès matériel qui laisse de plus en plus place à l’individualisme, à des parents ou éducateurs qui n’ont plus le temps pour inculquer aux enfants le sens du bien commun. La conséquence, c’est l’indiscipline notée dans les établissements scolaires et universitaires où le mobilier et le matériel sont souvent dégradés, le bois des tables est gratté, les enseignants bafoués, etc…. En dehors de l’école, le problème est encore  pire. En effet, le code de la route est foulé joyeusement aux pieds sans gêne. A cela, s’ajoutent l’occupation anarchique  des trottoirs et des lieux publics, l'abstention électorale, la fraude fiscale, la montée de la délinquance et le dépôt des ordures partout dans les rues.


Pour venir à bout de celle-ci, il faut adopter de sérieuses mesures. Il s’agit d’installer des comportements civiques chez les jeunes en  développant certains réflexes chez eux : respecter les personnes les plus âgées, les institutions, les valeurs qui fondent la nation. Les adultes doivent jouer à cet égard un rôle essentiel en donnant le bon exemple aux jeunes.
L'éducation au Civisme apparaît ainsi comme une action continue et l’école et la famille pourraient participer, mieux qu’elles ne le font actuellement, aux grandes campagnes d'incitation au civisme.

En définitive, il est clair que la société traverse actuellement une crise inquiétante du civisme. Il faut donc prendre des mesures adéquates. La société africaine  regorge d’énormes valeurs, il s’agit de s’en inspirer. Et l’école occupe une place fondamentale dans cette quête de repères. S’ouvrir oui, mais en restant enraciné.

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